KATTEGAT IF VS SLIASTHORP VK

La Odin Arena accueillait ce jour la première des demi-finales de cette palpitante Odinn cupen. Palpitant, le jeu proposé par les joueurs du KIF ne l’est pas vraiment, alors même qu’ils débutaient la compétition dans la peau des favoris. Après trois matchs très poussifs, les joueurs de Lothbrok sont parvenus à se hisser de justesse de leur groupe avec le plus faible nombre de points des qualifiés (une petite victoire pour deux matchs nuls). Suite une saison achevée à la dernière position et de nombreuses déceptions, Sliasthorp a malgré tout tenu son rang de club de première division et s’est qualifié au coude-à-coude avec le SK Davlinn.
 

C’est devant les 13.000 supporters qui avaient fait le déplacement que les 22 acteurs ont débuté le match sur un rythme soutenu. Relancés par leur dernier match, les joueurs du KIF ont débuté la rencontre sur les chapeaux de roues, en sollicitant Heaton à deux reprises dans les premiers instants. A la 3e minute, le centre de Kragh, mal ajusté, manque de surprendre les visiteurs mais le gardien de Sliasthrop est sauvé par son montant. Sûrement troublé par cette première occasion, Schwegler manque de peu de marquer contre son camp après un cafouillage dans la surface (8e). Le temps fort des Berserkers se concrétise quelques instants plus tard, lorsque l’inévitable Caprari parvient à se défaire seul des deux centraux de Sliasthorp avant de croiser parfaitement sa frappe (1-0, 10e). Sur l’engagement, Sliasthrop cherche à mettre le pied sur le ballon, mais Karlsen manque d’assurance dans sa passe à Albessen. Caprari, encore lui, chipe le ballon, file sur le côté gauche et s’effondre à la limite de la surface, rattrapé par un Karlsen vengeur. Carton jaune et coup franc… qui ne donne rien (13e).

La première période s’achève sans que les joueurs du VK n’aient rien montré, à l’image de leur saison en SL1 : 12 tirs à 1 et une possession écrasante de 78% en faveur du KIF. De mémoire de supporters, on n’avait plus vu ça depuis des années chez les locaux ! Pourtant, une nouvelle fois, l’irrégularité de leurs poulains va de nouveau crever les yeux en seconde période. Alors qu’ils n’avaient pas trouvé le cadre une seule fois dans les 45 premières minutes, les rouges se créent coup sur coup quatre occasions en moins de dix minutes. A la 52e minute, Hradecky réalise l’exploit d’une double parade pleine de classe, sur une tête de Delph suivie d’une frappe à bout portant de March. Sur un énième centre venu de la droite, Antonio trouve la tête de Delph qui remise pour Burgstaller. L’autrichien, lancé à pleine vitesse, ne laisse cette fois-ci aucune chance à Hradecky (1-1, 54e).


Ce n’est pas la frappe pleine de culot de Arias qui démotive les visiteurs, qui veulent arracher la victoire, comme pour se faire pardonner leur piètre saison. Poussés par les quelques 2.000 supporters qui ont fait le déplacement, ils manquent de peu de prendre l’avantage sur une frappe lointaine de Antonio, mais le ballon frôle la lucarne (82e). Alors que l’arbitre s’apprête à siffler la fin du temps réglementaire, Burgstaller, encore lui s’écroule dans la surface après un contact avec Osbern : pénalty ! Les joueurs de Kattegat, agglutinés autour de l’arbitre, contestent avec véhémence. Après plusieurs minutes d’attente et consultation de la VAR, l’arbitre revient sur sa position et attribue un carton jaune à Burgstaller pour simulation. Les jaunes et verts ont eu très chaud.


Sur l’unique occasion significative de cette prolongation, Burgstaller se joue une nouvelle fois de Obsern, frappe instantanément et oblige Hradecky à s’employer. Le ballon revient dans les pieds de Antonio, qui n’a plus qu’à pousser le ballon dans les filets. Jouant le tout pour le tout, Svensson tacle violement l’anglais. Cette fois-ci, le pénalty est sans appel. Alors que Burgstaller se saisit du ballon et pense déjà au doublé, Schwegler lui demande de se désister en sa faveur. Belle marque de courage de la part du vétéran suisse, qui n’est malheureusement pas suivi d’effet. Devant un Burgstaller circonspect, le suisse glisse lors de sa frappe, heurte du bout du pied le ballon que Hradecky n’a plus qu’à cueillir comme une marguerite au printemps. Les multiples remplacements intervenus par la suite hachent le jeu et coupent le rythme de ce match jusqu’alors très incertain.


Au bout de 120 minutes, les deux équipes ne parviennent toujours pas à se départager. La terrible séance des tirs au but peut commencer… Les joueurs du KIF ne tremblent pas : Pavelka, Caprari et Cuesta trouvent chacun les filets. Burgstaller, Rodrigues et Delph répondent à leur tour. Bilos, entré à la place d’un Salvio très décevant, trouve le montant mais le ballon rebondi sur le dos de Heaton et franchi la ligne, sans que le malheureux ne puisse rien faire. Schwegler, lui, ne bénéficie pas de la même chance, et manque lamentablement le cadre, une nouvelle fois (1-1, TAB 4-3). Sale soirée pour les joueurs du VK, qui ne remporteront pas une nouvelle coupe. Le KIF, sans convaincre, peut quant à lui encore en rêver.