Après la difficile qualification décrochée au forceps par Spremberg BK pour la phase de poules de la Ligue des Champions, c’est au Standard et aux Ulysses de se lancer à l’assaut de la phase de poules de l’Europa League.

 

LES ULYSSES FC vs. BESIKTAS

 

Le club de la région pangéenne découvre cette saison l’Europe et a réussi un parcours tranquille jusque-là, alors que beaucoup de spécialistes s’interrogeaient sur leurs réelles capacités. Cette fois, c’est Besiktas, grand club turc, qui s’annonce. Et pour la première fois, les Ulysses ne sont pas du tout favoris sur le papier. Malheureusement aussi, leur premier match se déroule en Turquie, dans un stade chaud bouillant comme peuvent l’être les stades turcs. Les Ulysses n’ont pas existé dans cette rencontre, archi-dominés au milieu de terrain, rendant impossible pour eux le développement de leur jeu (66% de possession moyenne pour Besiktas). Monetti fut le seul joueur ulysséen à émerger du lot, conservant quelques chances pour les siens, malgré les deux buts encaissés. Le premier sur pénalty (20e, 1-0) par Yilmaz à contre-pied. Les Ulysses ont beaucoup défendu, pris les vagues les unes après les autres mais Monetti a fini par céder de nouveau dans le temps additionnel (90e+1, 2-0). Adem Ljajic réussit à trouver le premier poteau sur un coup-franc totalement excentré. Monetti s’attendait à un ballon dans le paquet, du coup il était trop loin de son premier poteau pour détourner la frappe.

 

Au match retour, les Ulysses FC pouvaient compter sur un stade de la Côte de Lumière bien rempli, presque complet, pour tenter l’impossible. Coupons court à tous les espoirs : Besiktas a de nouveau dominé de la tête et des épaules avec une possession moyenne au-dessus des 60%. Les Ulysses ont tenté mais ils se sont souvent heurtés à la défense turque aux abords de la surface. Besiktas ne s’est pas forcément montré dangereux, mais il a vite confisqué le ballon. Burak Yilmaz ouvrit le score pour les Turcs peu avant l’heure de jeu en exploitant un ballon qui trainait dans la surface ulysséenne (55e, 0-1). Quelques minutes plus tard, ce fut le coup de grâce par le Japonais Shinji Kagawa (62e, 0-2) qui profita d’une erreur de Monetti. Le gardien des Ulysses repoussait un coup-franc de Ljajic dans les pieds de Kagawa qui le transperça à bout portant. A partir de là, la dernière demi-heure fut un long calvaire pour les Ulysses malgré les encouragements de leurs supporters jusqu’à la fin du match. Les Ulysses FC échouent à atteindre la phase de groupes.

 

STANDARD TYGRES vs. SPARTA PRAGUE

 

Pour le Standard Tygres, le parfum de l’automne européen, déjà connu par le passé, n’était plus très loin à condition de se défaire du Sparta Prague, notamment en réalisant un bon match aller en Tchéquie. La rencontre fut compliquée pendant un long moment, les deux équipes semblant ne pas trop vouloir se dévoiler et la première période passa sans que les deux gardiens ne furent réellement inquiétés. Au retour des vestiaires, l’équilibre des forces resta le même, mais Tygres manoeuvra plus habilement, jouant ses contres à fond. Les Tchèques furent surpris dès le début de la seconde période, avec un contre éclair mené côté droit par Tygres où Bartra surgit au premier poteau pour couper la trajectoire du centre de Dockal (49e, 0-1). Le Standard prenait enfin le match par le bon bout. Et cela se confirma à l’heure de jeu, sur corner, quand Mauro Formica s’éleva plus haut que tout le monde pour smasher le ballon dans les filets et donner un bon avantage aux siens (60e, 0-2). Le match retour devenait probablement une formalité. Les Standardmen eurent alors un coupable relâchement défensif dont profitèrent tout de suite les locaux. Jaroslav Brabec, entré depuis 10 minutes pour remplacer un Demeter transparent, réussit un une-deux avec l’autre attaquant Sereda dans la surface pour conclure d’un pointu et ramener les siens à 1-2 (66e). Le Standard fragilisait son avance durement « négociée ». Il dut fermer les vannes et tout faire pour conserver cette victoire intéressante dans la perspective du match retour.

 

Au Bastin, ce ne fut pas la même chanson. Pourtant, les supporters du Standard eurent immédiatement un coup de chaud quand Jindrich Sereda ouvrit la marque dès la première minute, sur une frappe apparemment anodine dont Consigli jugea mal la trajectoire (0-1). D’entrée de jeu, Prague pouvait espérer renverser la situation. Heureusement pour Tygres, leur maître à jouer s’est vite mis en action, rassurant tout le monde (à part les 65 supporters du Sparta). En deux coup-francs, Nikola Vlasic a remis les siens devant, à l’abri d’un retour du Sparta Prague. Une lucarne nettoyée à la 3e minute et un ballon placé sous la barre à la 15e et le Standard passait devant (2-1). Pour ne plus céder face aux tentatives tchèques. Mieux, Harry Arter paracheva l’affaire en ajoutant un troisième but juste avant la pause, de la tête, sur un centre de Marega (44e, 3-1). L’affaire était conclue, la seconde période ne fut qu’un long écoulement du temps, ponctué par les chants des supporters du Standard (dont quelques-uns moqueurs envers les autres clubs avalonais). Le Standard Tygres retrouvera l’Europe en automne et accompagnera un autre club avalonais : le RFC Aurora.