On l'avait un peu perdu de vue, le président de Spremberg, Mr Lews, a accepté de nous recevoir et de répondre, sans détour, à toutes nos questions.

Dvabald: Merci de nous recevoir. Vous vous êtes-mis en retrait depuis quelques temps, depuis la non-sélection d’Adémi. Pouvez-vous nous dire pourquoi ?

C’est toujours un plaisir de répondre aux questions d’un journal de référence comme le vôtre. Il est vrai que l’absence de Julien de la dernière liste a été très mal vécue du côté du BKS. Se priver du plus grand joueur de l’histoire du football simlandais et simtopien, c’est forcément difficile à comprendre pour celles et ceux qui ont un peu de culture foot. Je pense que le cas de Julien est tristement révélateur du moment que nous vivons actuellement : la course aux chiffres, de l’instantané et de la performance individuelle, au détriment du vécu et de l’histoire collective. Mais pour ceux qui aiment tant les chiffres, je rappellerai simplement que Julien Adémi, c’est quasiment 50 buts pour environ 80 sélections…

 

Dvabald : D’ailleurs les résultats de la sélection vous ont plus ou moins donné raison à l’époque, c’était une sorte de revanche ?

Qu’on se le dise : Adémi est le passé, le présent et l’avenir de notre sélection. Evidemment, je ne réjouirai jamais des contre-performances de l’équipe nationale, mais force est de constater que sans son joueur phare, la sélection est un peu perdue. Je pense que ces revers doivent nous interroger sur la manière dont sont sélectionnés les joueurs. Le sélectionneur lui-même s’est d’ailleurs ému de l’absence de Julien dans la liste. Aujourd’hui, on a vraiment le sentiment de voir des petits jeux politiques à l’œuvre. Le fort renouvellement des Présidents dans nos championnats de première et de deuxième division n’aide pas, c’est évident. A l’avenir, je pense que le choix du sélectionneur devrait au moins compter pour 50%. C’est une proposition que j’adresse aujourd’hui dans vos colonnes à nos hauts dignitaires.

 

Dvabald : vous êtes l’une des équipes les plus régulières, souvent en Europe, mais rarement à la lutte pour le titre. Que vous manque-t-il ?

Dire que Spremberg est rarement à la lutte pour le titre, c’est également faire preuve d’un manque de culture foot qui n’honore pas votre prestigieux journal. Le BKS, c’est 3 podiums, 2 coupes de Simtopia et 1 coupe de la Ligue sur les 7 dernières années. Si on regarde de plus près la dernière saison, nous finissons 5ème ex-aequo à quatre points du podium. Un podium que nous aurions vraisemblablement accroché si nous n’avions pas laissé autant de forces dans nos combats européens. Rendez-vous compte : Spremberg en 2022-23, c’est quasiment 20 matchs de coupe d’Europe, pour un nombre très important de points ramenés au profit du coefficient simtopien… Alors il nous a sûrement manqué un peu de fraicheur à certains moments importants de la saison, mais aussi de profondeur de banc.

 

Dvabald : Vos premières recrues sont Özil et Balotelli. A travers ces joueurs que recherchez-vous ?

Le lien avec la question précédente est tout trouvé : de la profondeur. Il est évident que Özil et Balotelli ne viennent pas disputer une place de titulaire, mais plutôt pour apporter toute leur expérience quand les matchs vont s’enchaîner, car nous espérons bien évidement encore aller loin dans toutes les compétitions. Je vois déjà les mauvaises langues dire que, comme souvent, le BKS fait figure de maison de retraite. Pour autant, je ne crois pas trop m’être trompé ces quinze dernières années lorsque nous avons fait le pari des trentaines : Renato Augusto, Rhodolfo, Guarin, Radu, Mercado et bien sûr Ilicic. Autant de joueurs d’expérience qui ont joué un rôle prépondérant dans les succès du club. Et puis c’est un peu ça aussi Spremberg : le strass et les paillettes !

Dvabald : Allez-vous encore recruter ? Si oui, sur quels postes ?

Evidemment, nous n’allons pas nous arrêter en si bon chemin. Ce que je peux déjà vous dire, c’est que nous ne positionnerons ni sur un gardien, ni sur un attaquant supplémentaire. Massimo Bergamaschi (140) a montré qu’il était désormais prêt à prendre la suite de Kalinic après une saison aboutie à seulement 21 ans. Quant à Julien Adémi (142), il demeurera, tant que je serai au club, la pierre angulaire de notre système. Il n’y a donc aucune raison de le challenger, d’autant qu’il sera cette année encore épaulé par Florian Thauvin (147) et Filip Kostic (142). Pour le reste, je peux simplement vous dire que nous garderons une enveloppe très confortable pour développer nos infrastructures et faire du BKS le club le mieux doté de tout le championnat (ndlr : actuellement, le niveau des infrastructures de Spremberg est de 17/20).

 

Dvabald : Nathanaël Kryner va-t-il rester l’entraineur cette saison ?

Il n’est pas dans nos habitudes de tout révolutionner. Nathanaël a mon entière confiance pour mener à bien le projet du club sur le long terme. Il entamera dans quelques semaines sa quinzième saison à nos côtés, un record de longévité pour notre championnat.

 

Dvabald : Et Adémi, est-il sollicité ?

Un mercato sans sollicitation pour Adémi n’est pas un vrai mercato. Ma réponse est toujours la même : non-merci.

 

Dvabald : Quels sont vos objectifs cette saison ?

Je crois répéter la même chose chaque année à la même période : notre objectif est de remporter toutes les compétitions dans lesquelles nous serons engagés l’an prochain. Rien de plus, rien de moins. Mention spéciale à ce fameux titre de champion qui manque à notre palmarès, le seul !

 

Dvabald : Merci de nous avoir reçu. Avez-vous un dernier mot à ajouter ?

Non, si ce n’est à vous remercier pour la qualité de vos questions.