Retour à la compétition reine à Simland : le championnat. Avec deux duels importants, un pour la course au titre entre Utopia et Aveiro, l'autre pour la suprématie locale et historique entre Hament et Aurora. Selon le déroulé de ces matches, ainsi que du sien, l'AS Spremberg avait potentiellement une carte à jouer aussi. Bref, une 23e journée intéressante.

Commençons par le duel lewslandais, à Spremberg, entre l'Association Sportive et l'équipe fédérale des Lewsland Bären. A priori, les visiteurs ne devaient pas peser bien lourd. Mais il s'agit d'un derby régional, donc les 22 acteurs se sont surpassés. Surtout côté Bären résistant avec brio aux assauts d'Ademi et consorts, pendant une heure. Peu après, nous avons eu le droit à 20 minutes de folie parsemée de quatre buts. Les locaux finirent logiquement par ouvrir la marque, par l'inévitable buteur maison Julien Ademi : une passe dans la surface, un crochet, une frappe ajustée (64e). Les Bären ne perdirent pas pied et égalisèrent sur corner quelques temps après, grâce à Kohler (68e). Galvanisés, ils prirent même l'avantage au terme d'une contre attaque bien menée et conclue par Kirchsteiner (72e). Mais ils ne surent pas mettre le pied sur le ballon et, désorganisés, ils permirent à Spremberg d'égaliser par Ademi (encore !), de la tête à la réception d'un centre (83e). Les équipes se quittent dos à dos. Pour les Bären, c'est un joli résultat, pour Spremberg une occasion gâchée.

Avant d'attaquer les deux affiches, passons en revue les scores fleuves obtenus par le Bluecity Cosmos, qui se reprend bien en étrillant le Ventmer Kamitoshi 4-0 ! Ulloa et Vivier ont bien lancé les leurs, mais le Ventmer s'est sabordé tout seul, avec deux buts contre son camp aux 89e et 90e minutes... Le Ventmer va de désillusion en désillusion... Un petit peu comme le FC Oulatar, qui était haut placé plus tôt dans la saison et qui rentre définitivement dans le rang, avec une nouvelle défaite aujourd'hui, sur la pelouse du VG Ostenbergh. Le petit derby avalonais a permis au VGO de se remettre dans le sens de la victoire, avec une défense plus efficace, même si elle a concédé un nouveau but. Anderson Martins, Verheyen et Tasiminov avaient fait le nécessaire pour que le but de Ben Kadir n'influe pas. C'est exactement ce qu'ont fait les joueurs des Ulysses. Au terme d'une première période efficace, très réaliste, les joueurs du Queens ont passé trois buts aux Astyds Ckrystahal qui n'en finissent plus d'espérer voir arriver rapidement la fin de saison. Une promenade en première période, puis plus rien. Les Ulysses se sont contentés de cette avance et n'ont même pas cherché à soigner la différence de buts. Ponsay, Scianotti et Naismith auront bien joué leurs coups à fond.

Dans un duel d'aspirants européens, entre Medrean City et Heiwashima United, les spectateurs du Meridional Stadium se sont sentis floués. Les 22 acteurs n'ont pas offert un grand spectacle. Des sifflets sont même descendus des tribunes, tant l'implication des joueurs était douteuse. Pas de jeu, des frappes mal cadrées, un jeu à la limite du violent au milieu de terrain. C'est un match à vite oublier, pour les deux équipes et les milliers de spectateurs... S'ils étaient allés un peu plus au nord-ouest, ils auraient vu des buts, à Coloright. Les Foxes ont pensé avoir fait le job, ouvrant la marque rapidement, par Muji, sur corner (23e) mais ils craquèrent au plus mauvais moment, juste avant la pause, concédant l'égalisation des Rams de St-Louis (Charfaoui 45e +1). En seconde période, les Avalonais revinrent avec un schéma de jeu plus offensif et une efficacité retrouvée et incarnée par la jolie volée de Carlingue à 10 minutes de la fin de la partie. Pour les Rams, la saison continue d'être intéressante. Pour Coloright, c'st encore et toujours la frustration qui domine.

Dans les Plaines de l'Avalon, le KVZ Hament accueillait son ennemi préféré pour le Klassieker : le RFC Aurora. Entre les noms d'oiseaux, les chants à la gloire des tracteurs auroréens, les invectives sur les bourgeois de Hament, et les fumigènes à tire-larigot, le match commença avec 20 minutes de retard, le temps que le brouillard se dissipe. La rencontre fut tendue, très tendue, pendant 30 minutes. Les tacles volaient haut, mais l'arbitre gérait bien les acteurs sur le pré. Seule Calou écopa d'une carte jaune durant le match, ce qui témoigne de la fine gestion du corps arbitral. Le KVZ Hament prit l'ascendant après la première demi-heure et réussit à convertir une de ses attaques placées au meilleur des moments, avant la pause. Meunier avait suivi l'attaque et se retrouva seul à 15 mètres des buts, face au gardien, pour venir placer une prâline sous la barre. Le Komp pouvait exploser de joie et reprendre à tue-tête ses chants folkloriques sur les Auroréens... Le KVZH augmenta même la marque à l'heure de jeu, grâce à un cafouillage dans la défense auroréenne, ponctuée par un contre son camp de Calou (59e). Le RFCA était mal engagé. Arriva alors le tournant du match, le fait du match même : le but du premier transfuge entre les deux clubs. Steeve Meerch, arrivé cet hiver du KV au RFCA, sauta plus haut que tout le monde pour réduire la marque dans un silence de cathédrâle. Respectueux, Meerch ne fêta pas son but contre ses anciens coéquipiers. Mais cela rajouta de la colère aux supporters de Hament qui craquèrent une partie de leur stock de fumigènes, interrompant la partie pendant quinze minutes à nouveau. Au retour sur le terrain, le RFCA joua plus haut, pressa plus fort et finit par égaliser à la 82e par Svensson sur un contre lancé côté droit sur Blondiaux de Battignies qui remit dans la course de Svensson. Une frappe au ras du poteau et une course pour célébrer le but faillirent provoquer une nouvelle interruption de partie... Le KVZH concède un nul au plus mauvais moment de la saison contre son ennemi préféré. Pour Aurora, ce match restera un long moment dans les mémoires, comme un bon mauvais coup joué au KV.

Enfin, à Utopia, dans la capitale fédérale, un sommet se jouait, un de ceux qui peuvent déterminer une saison. L'Inter Utopia accueillait les Aguazul Papaya, dans une ambiance électrique, là aussi, mais sans interruption du match. L'arbitre eut plus à s'employer, en revanche, distribuant 5 cartes jaunes (3 pour Utopia, 2 pour Aveiro). Mais pas d'expulsions. Utopia ne pouvait pas s'incliner ce soir, au risque de laisser ses visiteurs prendre le large au classement (+4 pts potentiellement). Et ce message, les joueurs d'Utopia l'ont bien intégré, élevant leur niveau de jeu au cran "Ligue des Champions". Mobiles, collectifs, pressant haut et vite, l'Inter n'a pas laissé les Iguanes respirer. Tant et si bien que Mason put les faire mettre un genou à terre. Un jeu collectif côté gauche, qui déstabilisa la défense d'Aveiro, ensuite un bon centre aérien et Mason qui arrive pour le couper du plat du pied. Imparable et 1-0 pour Utopia ! Les Aguazul Papaya avaient les yeux dans le vague et réussirent toutefois à colmater les brèches défensives, perdant de moin en moins de ballons au milieu de terrain. Mais pour rien, car les Vert et Rouge n'arrivaient pas à aller de l'avant et mettre en danger la défense intériste. Comme dit précédemment, ce fut plutôt l'arbitre qui se mit en avant, en distribuant les avertissements. Utopia bascula en tête à la pause, gérant à merveille son avance et évitant de trop se fatiguer aussi. Les Iguanes reprirent un petit peu la possession du ballon mais ni Giovinco ni Woods ne se mirent en avant. Nitroglicerin, sur son côté, fut totalement étouffé. Et, à un autre moment crucial, au terme d'une longue phase de possession offensive, l'Inter Utopia porta le coup fatal, par Brancheteau, sur un lointain coup-franc indirect. A la retombée du ballon : Brancheteau (71e) de la tête pour le 2-0 ! Les Aguazul Papaya ne s'en relevèrent pas. L'Inter Utopia reprend les commandes du championnat, avec 2 points d'avance sur les Aguazul, et 6 points sur l'AS Spremberg et le KVZ Hament.

Mais n'oublions pas que le KVZ Hament et l'Inter Utopia sont aussi en course en coupes d'Europe. Rien n'est joué pour cette saison 2018-2019, mais l'Inter Utopia semble prendre une petite option sur le titre.