Auteurs d'une première partie de saison tonitruante lors du précédent exercice, devenant ainsi l'écurie ayant passé le plus de journées en tête du championnat (à huit reprises) derrière les champions en titre du SK Dvalinn, les Noirs et Rouges ont une nouvelle fois échoués à la porte de l'Europe en s'offrant une maigre sixième place. Si les raisons de cette énième contre-performance sont multiples, entre la grave blessure du leader technique de l'effectif Roberto Pereyra, accompagnées de celles moins longues mais décisives de Andrija Zivkovic ou encore du portier Rajkovic, la difficulté pour les remplaçants de prendre leurs responsabilités, une défense lunatique qui se troue contre des équipes modestes et des problèmes évidents de digestion face à la gastronomie ichtyophagique que sous-tend la vie heiwashimane, l'ambiance du côté de l'Oji Park à la sortie de la 34ème journée de S-Ligue 1 est délétère. C'est dans cette atmosphère morose que l'institution asahite a dû abordé cette énième période de mercatal.
Une hausse de la consommation d'antidépresseurs parmi les supporters
Pierre, que l'on qualifiera d'expatrié et non d'immigré "parce qu' [il] est européen convaincu", est selon ses dires un supporter assidu des Shadows "depuis l'arrivée de Ben Arfa" et était présent "pour la deuxième fois de sa vie" dans l'antre heiwashimane lors de cette dernière journée face aux Boeren d'Aurora, où une "fan zone", accueillant près de 50 000 aficionados des Noirs et Rouges avait été mise en place par la municipalité. "Ce soir-là, j'avais parié 4-0 pour nous, triplé d'Hatem, ça me semblait logique face à un club qui n'a pas la 4G". Mais alors qu'une victoire suffisait aux Batmen pour retrouver l'atmosphère des soirées européennes, le couperet tombe : Aurora mène 3 à 1 à la 54ème minute et il aura fallu attendre le temps additionnel pour voir l'ancien de l'Inter Utopia, Walter Kannemann claquer une tête rageuse dans les cages d'une des équipes les moins en vue du précédent exercice. "J'étais dégoûté, comment on peut perdre face à des bouseux pareils ... Il était où Ben Arfa ?
Si l'international français a rejoint les rangs du Castillet en 2020 n'en déplaise à Pierre, les heiwashimans de la première heure se sont eux couché tôt en ce soir d'énième désillusion et hormis ce footix digne des supporters de Rapyuta qui est depuis rentré au pays dans ses appartements lyonnais, difficile de récolter quelconque témoignage tant la déception était perceptible dans les artères habituellement animées de la cité insulaire.
Du grabuge en interne, un surimi, un mercatal dans l'ombre et des drapeaux
Cette contre-performance a également eu des répercussions en coulisses. Principal artisan de la stratégie agressive des Noirs et Rouges lors des précédents mercatals, avec en tête de proue la fameuse "Affaire Ben Arfa" qui émaillera le football simtopien lors de l'hiver 2018, le directeur sportif Saul Goodman quitte non sans bruit le navire heiwashiman. Déjà repris à l'ordre par le board des Batmen suite aux campagnes douteuses des précédents mercatals, le sulfureux avocat de formation a littéralement pété un câble lorsque le président Minami lui a demandé de respecter le "gentleman agreement" que sous-tend la période des transferts lorsque ce dernier a pris seul la décision de réenchérir à quelques heures près de la signature de Willi Orban au KIF. S'en suit ce tweet qui scandalisera l'opinion publique en Asahi : "Goodmann requin : si Minami poisson, Heiwashima surimi". Si l'ancien de Leipzig a finalement rejoint Heiwashima United, Goodmann est lui démis de ses fonctions et aurait parait-il tenter de rallier l'île d'Asgard pour postuler dans l'autre United d'Irwellshire.
Faute de pouvoir compter sur les méthodes douteuses de Goodmann, Minami reprend dans l'urgence les reines du marché des transferts des Batmen et ça se sent. Tout d'abord, ce marché des transferts 2021-2022 heiwashiman se distingue par sa relative discrétion. Malgré la signature de six nouvelles recrues, dont notamment l'arrivée décisive de la doublette Orban - Ruiz (ancien du Bétis Séville) en défense centrale et les quelques dix millions investis dans le recrutement de l'international brésilien Willian José en fin de mercatal, la direction des Shadows, pourtant habituée à réaliser des campagnes de communication clinquantes est étrangement devenue taciturne et s'est limitée à de simples communiqués sans âmes, digne de la page wiki du Spremberg BK.
Willian José, recrue la plus onéreuse de l'histoire d'United (10,1M de simléons) avec la tunique auriverde.
De plus, après avoir brièvement développé une stratégie basée sur le recrutement de joueurs simtopiens, permettant notamment de répondre aux critiques émanant de certains spécialistes du ballon rond qui reprochaient notamment le manque de nationaux au sein d'United et amenant enfin au retour d'internationaux simtopiens portant la tunique à la "bande Hechter" depuis le départ de John Vanlky en 2013, l'institution asahite reprend ses mauvaises habitudes. Sur les six recrues enregistrées par les Noirs et Rouges, cinq sont des joueurs internationaux. Si ces recrues permettent au président Minami d'arborer des drapeaux supplémentaires sur la page wiki du club, ce qui lui procurerait "une certaine jouissance" selon nos sources internes, les supporters sont eux bien plus sceptiques quant à la stratégie adoptée et émettent des doutes quant à la bonne tenue du prochain exercice.
Une réception mitigée des supporters : culte de la personnalité, Inter Heiwashima, Asahi et Hiroyasu
Si la soupe à la grimace fut difficilement digérable à la sortie de la 34ème journée de S-Ligue 1, plusieurs verres de saké et de bière Hirohito ont depuis imbibé les corps vaillants des supporters heiwashimans. Mais pour une partie d'entre eux, la soupe reste à la grimace et les langues se délient : plusieurs griefs accablent la politique sportive des Noirs et Rouges.
Tout d'abord, si une majorité des supporters saluent l'arrivée de renforts en défense centrale, la qualité supposée de ces derniers est remise en doute par une partie des supporters heiwashimans. "On pouvait tenter Toloi un italien champion du monde, on se retrouve avec Ruiz un catalan champion de rien du tout" s'insurge Naoto, vendeur de prêt-à-porter à Ginkobori, qui brille bien plus par ses goûts vestimentaires que par son éloquence. D'ailleurs, le choix d'investir dix briques dans un attaquant en a agacé plus d'un. Avec seulement deux gardiens dans le groupe pro, s'offrir les services d'un troisième portier (Cassio, Sec ...) n'aurait pas été du luxe. Emile, vendeur de CBD à Fukuosa émet une hypothèse : "Je pense qu'United est une dictature [...], regardez bien : le président William Minami se contente de Willi Orban en défense et claque tout le reste dans Willian José ! Nous sommes clairement face à un culte de la personnalité, j'en suis sûr, je suis éveillé" complète cet antivax acharné.
Loin des thèses complotistes où Minami hypothèquerait United pour faire signer Willian et son embonpoint d'Arsenal, le retour à cette stratégie d'internationalisation de l'effectif heiwashiman, qui a pourtant fait l'identité de l'institution asahite pendant une dizaine d'année donne du beurre aux opposants d'United et commence à agacer quelques supporters qui saluaient l'arrivée de simtopiens à l'Oji Park. "Vous me verrez jamais avec un drapeau mexicain dans les mains, n'est-ce pas" s'emporte Donald, un "salary man" botoxé d'Aoyama à la suite de la signature de Jonathan Dos Santos. Mais ce qui fait le plus parlé, c'est la "désasahisation" constatée par de nombreux aficionados du club à la chauve-souris : avec le départ du nippon Takashi Inui, couplé à celui de l'asahite Yamamoto vers l'ennemi du Ventmer, seul le capitaine Yoshida reste à bord du navire heiwashiman et est garant de cette supposée identité japono-asahite. "On devrait s'inspirer de ce qu'il se fait à Kamitoshi" s'emporte Daisuke, chef sushi d'une petite gargotte d'Odayaka jouxtant l'antre heiwashimane et qui est récemment sorti de son anonymat grâce à ses sushis au surimi.
Si une offre a été transmise à Sliasthorp en ce sens pour la star de la région Komori Hiroyasu, l'offre avoisinant les trois millions de simléons semble ridicule au regard de l'investissement concédé par le club du Nordviken et le talent du prodige asahite. Pourtant, bien que la formule actuelle du mercatal ne permette pas de proposer une somme supérieure en première enchère, certains s'émeuvent du départ de Goodmann et de ses méthodes douteuses, "qui aurait sûrement su débloquer la situation" regrette Pierre le lyonnais, adepte des aulasseries. Hiroyasu continuera à traîner son spleen en orange lors de la saison prochaine, loin d'Asahi. Pleure pas Komori !
Des motifs d'espoirs subsistent : Capellini, les stars de l'équipe, des infrastructures modernes
Malgré les réserves d'une partie non-négligeable des supporters heiwashimans, l'espoir demeure au sein de la cité insulaire. Tout d'abord, une grande majorité des aficionados (86% selon l'ISOP) admettent, malgré les critiques constatées précédemment, que l'équipe est meilleure en fin qu'en début de ce mercatal. La reconduction du maître tactique Carlo Capellini a été par ailleurs largement saluée par la presse sportive et offre des garanties dans le jeu à United. Cette confiance a également été accordée à une grande partie de l'effectif heiwashiman, et notamment aux stars Zivkovic, Pereyra, Roque Mesa, Kannemann ou encore Rajkovic, qui restent ainsi attachées à la cité insulaire lors du prochain exercice. De plus, le club a réalisé d'importants travaux de rénovation de ses installations sportives permettant à l'institution de jouir d'une des meilleures infrastructures du pays, de bonne augure à l'entame de la préparation de pré-saison.
Si d'après Simtopia Football, le XI-type d'United ne figure qu'à la septième place, derrière le "Big Four" simtopien, le champion en titre du SKD et Irwellshire United, les bookmakers du pays ont placé Heiwashima à une ambitieuse cinquième place, synonyme d'une qualification en Europa League. Serait-ce (enfin) la fin de la soupe à la grimace ?
Les équipes probables A et B d'Heiwashima United à l'entame de la saison 2021/2022 de S-Ligue 1.
En somme, cette prime à la continuité instaurée par le board heiwashiman couplée à ces investissements parfois discutées parmi les supporters nourrit malgré tout en grande majorité l'espoir du côté de l'Oji Park. Et si vous demandiez à ce bon vieux Daisuke, notre chef sushi si ses critiques envers l'institution peuvent remettre en question l'amour qu'il porte à United pour supporter le voisin kamitoshiite, il vous répondra d'un regard rieur : "Je suis vieux mais pas fou (rires)". Ah sacré Daisuke, toujours le mot pour rire !