Durant l’été, pendant que la plupart des Simlandais rejoignaient les côtes sud du pays pour trouver un grand soleil, à l’abri d’un parasol quand même, quelques équipes de football entamaient leurs périples européens, avec l’espoir de voir l’automne – dans un premier temps – en offrant de la joie à leurs supporters.
Ainsi, niveau standing, l’attention était captée par les Aguazul Papaya. Le club papaïotte n’est pas un habitué des joutes européennes, son seul adversaire étant le FC Inter Turku (club finlandais) en 2014-15… Autant dire il y a un siècle car le football simlandais s’est bien renforcé entre temps. Les Aguazul espéraient, aussi, réussir là où le Campton Cosmos avait échoué l’an passé. Pour passer cette épreuve du feu, un club européen historique : le RSC Anderlecht. Le club belge n’a peut-être plus son lustre d’antan sur la scène continentale, mais il demeure tout de même un bon étalon. Il l’a d’ailleurs prouvé aux Iguanes.
Lors de la rencontre aller, jouée à Aveiro, les Aguazul ont longtemps buté sur la défense belge. Ni Woods, ni Boselli ne trouvaient le cadre, proposant un taux d’imprécision trop élevé pour cette épreuve. Heureusement, Kanté et Kiyotake brillaient au milieu de terrain. La première période passa comme un songe, endormant les spectateurs. Car, si l’on peut critiquer le manque de précision des Iguanes, on peut tout autant critiquer le peu d’allant d’Anderlecht, clairement venu chercher le match nul. Et une victoire à l’arrachée si possible.
Mais en seconde période, les Maufs furent obligés de jouer, de se découvrir. La raison ? L’ouverture du score sur pénalty par Woods pour les Aguazul (51e). Il aura fallu près de 3 minutes de protestations belges avant que Woods ne puisse tirer son coup de pied de réparation. Aveiro profita de cet avantage une dizaine de minutes, la faute à un Belge mais de leur équipe : Pocognoli qui se rata complètement en faisant une passe en retrait vers le gardien que Gilson récupéra pour aller battre Vaclik (61e). La balance pencha alors du côté d’Anderlecht. Et si la dernière minute de jeu n’avait pas été si explosive, peut-être bien que le RSCA aurait réussi sa mission, avec un nul 1-1.
La 90e minute fut fatale pour Anderlecht. D’abord parce que l’arbitre siffla un coup-franc proche de la surface de réparation, en faveur des Aguazul Papaya, ensuite parce que Defour protesta trop vivement, récoltant une carte rouge, enfin parce que Giovinco enroula une merveille de frappe au-dessus du mur pour aller trouver la lucarne d’Anderlecht. Une victoire à la 90e +1 minute pour les Aguazul Papaya qui pouvaient préparer un peu plus sereinement leur match retour en Belgique.
Et ce déplacement chez le RSCA ne fut pas de tout repos. Les Iguanes passèrent la première période à défendre à 11 derrière. Arc-boutés sur leurs 18 mètres, ils furent plus souvent des crash-test dummies pour les frappes belges que des joueurs de football. Mais la tactique portait ses fruits, le chronomètre tournait, Anderlecht ne trouvait pas les filets. C’était tendu, difficile et on espère que les cardiaques papaïottes n’ont pas rempli les urgences des hôpitaux… Mais la première période permit aux Aguazul Papaya de basculer à 0-0, donc en étant qualifiés.
Le début de seconde période vira au drame. Un oubli coupable de repositionnement de la charnière centrale et Suarez prenait la poudre d’escampette à la 48e minute pour aller piquer sa balle au-dessus d’un Vaclik sorti en désespoir de cause à sa rencontre. Là, le tableau était bien différent pour les Iguanes. Incapables de produire du jeu, placés en ballottage défavorable à cause du but à l’extérieur, les Iguanes semblaient prendre la direction de la Ligue Europa plutôt que de poursuivre en Champions League.
Et puis… Et puis le miracle arriva. Encore en fin de partie. Encore grâce à Giovinco. A force d’essayer, le formidable attaquant des Iguanes réussit à perturber la défense belge, à coups de feinte, de contre-pied, etc. Tant et si bien que lorsqu’il se retrouva en position idéale pour centrer, la défense belge – aux aguets - ne put rien trouver de mieux que de détourner la passe de Giovinco dans ses propres filets. Aveiro pourra remercier un bon moment Silvano Pierre pour ce geste salavateur pour les Papaïottes. Anderlecht, sonné à la 88e minute, ne se releva pas et offre la qualification à des Aguazul Papaya fébriles, trop fébriles.
Pour les barrages, dernier obstacle avant la phase de poules, il faudra sérieusement relever le niveau de jeu et resserrer les lignes. De plus, l’adversaire ne sera pas plus faible que le RSC Anderlecht, bien au contraire. Les Aguazul Papaya défieront le FC Porto !