En Ligue Europa, l’Inter Utopia retrouvait des terrains auxquels il est habitué, ne les ayant quittés qu’au second tour à élimination directe la saison passée. Pour ce premier tour, l’adversaire proposé ressemblait plus à un amuse-gueule qu’à un adversaire coriace. Finalement, la seule difficulté qui s’annonçait était le déplacement au Kazakhstan, plus connu pour le film parodique « Borat » qu’autre chose.

 

Et Utopia ne fit pas dans la bagatelle ni la plaisanterie de mauvais goût. Efficaces, appliqués et déjà en forme, les joueurs de l’Inter se sont offert deux balades. A l’aller, dans le Centralnyi im. Koblandy Batyra, devant 12 800 spectateurs tout de même, Lafôret et les siens ont donné le « la » : 3-0. Empebba et Lafôret n’ont pas trainé en crucifiant d’entrée de jeu les Kazakhs (2e et 4e minutes). La messe était déjà presque dite. Vingt minutes plus tard, Lafôret s’est fait plaisir avec une jolie frappe à l’entrée de la surface, sous la barre kazakh. 3-0, l’essentiel était fait. A partir de là, Utopia chercha surtout à ne pas prendre de but qui redonnerait de l’espoir aux locaux mais, surtout, chercha à éviter toute blessure.

 

Au match retour, dans un Estadio Esperanza bien rempli (33 800 spectateurs), la punition pour le FC Aktobe fut la même : 3-0. Mais elle fut mieux répartie dans le temps. D’abord, ce fut Empebba qui marqua son second but dans cette aventure européenne pour ouvrir la marque au bout d’un quart d’heure de jeu (15e). Dominant le jeu, mais ne cherchant pas à subir là encore de mauvais geste, Utopia avança prudemment vers la défense kazakh. Emmanuel Mas ouvrit son compteur européen en marquant le but du 2 à 0 (38e). Tranquillement, l’Inter bascula en tête à la pause. La seconde période fut encore plus tranquille pour les joueurs de la capitale, vu que le FC Aktobe avait tout simplement abandonné tout espoir et toute envie de faire du jeu. A dix minutes de la fin du match, Lafôret se signala une nouvelle fois en aggravant la marque pour la porter à 3-0.

 

L’Inter Utopia est prêt, l’Europe lui plaît. Pour les barrages, l’opposition sera plus relevée puisqu’il s’agira des Russes de Krasnodar. Voilà qui devrait aider à situer le niveau de l’Inter.

 

L’autre club simlandais engagé dans ce 3e Tour qualificatif de Ligue Europa est un novice. Un novice aux dents longues, quand on se refère à la Draft réalisée à l’inter-saison. Heiwashima United rêvait d’Europe depuis des années. Cette fois, elle y est ! Certes, par des biais alambiqués, mais c’est aussi ça la magie du football simlandais… Et pour leur première confrontation, United eut le droit à un club d’un standing plus que correct, quoique novices aussi quelque part : les Italiens de Sassuolo. Cette double rencontre fut à double visage…

 

Dans le premier acte, joué à l’Ōji Park rempli de 38 807 spectateurs pour ce premier match européen de leur histoire à domicile, les joueurs de United furent soudés et appliqués. Bien en place, ne tombant pas dans le piège des provocations classiques des joueurs italiens (cliché éculé mais encore un peu présent), les coéquipiers de Guillaume Hoarau surent le trouver, devant, dans le jeu long comme le court, au sol comme en l’air. Bref, énormément de ballons passèrent par Hoarau ou lui étaient destiné. C’est d’ailleurs l’attaquant français qui trouva les filets à la 14e minute sur un corner très bien tiré côé droit par la recrue phare du club : Hatem Ben Arfa. Déjà la « French connection »… (à noter que Danzé, autre joueur français, était présent au coup d’envoi sur la pelouse, portant à trois les représentants tricolores dans le onze heiwashiman).

 

Par la suite, United resta appliqué, bien en place, jouant bas pour attirer les Italiens et s’offrir des situations de contre. Sassuolo ne se fit pas piéger mais ne parvint pas à se montrer dangereux. Ou alors, pas suffisamment pour prendre à défaut Tatarsanu, excellent sur sa ligne lors de cette première manche. Procédant donc en contre, United finit par trouver la faille et l’exploiter à merveille à l’entame du dernier quart d’heure. Bien lancé sur le côté droit par Inui, Michael Dussey fixa le latéral italien lui faisant face pour glisser une passe aveugle à Inui qui était venu au soutien. Ce dernier eut alors de l’espace pour ajuster une merveille de centre aérien que Guillaume Hoarau put reprendre victorieusement, faisant étalage de son talent dans ce domaine-là. United pouvait respirer et basculer au terme du match aller avec une avance correcte de 2 buts à 0.

 

Heureusement, car le retour au Mapei Stadium fut compliqué. Ballottés, parfois baladés, les Heiwashimans éprouvèrent les pires difficultés pour endiguer la furia italienne. Et, quand on lit la presse football pour trouver les notes des joueurs, on ne peut s’étonner que la défense d’United soit si bien notée… Ce fut Fort Alamo. Et United faillit céder à la panique quand, juste après l’heure de jeu, Casella hérita d’un bon ballon dans la profondeur, côté gauche de la surface et qu’il aligna Tatarusanu d’une frappe sèche croisée. Sassuolo pouvait espérer les prolongations s’il ajoutait un second but. Mais, grâce à la défense héroïque de Heiwashima, il n’arriva jamais. Pourtant, les 11 000 spectateurs italiens portèrent leur équipe dans la dernière demi-heure. Mais la ferveur populaire ne fut pas suffisante. Heiwashima United remporte son premier duel européen de son histoire et peut rêver encore un peu plus en atteignant les barrages. Son prochain adversaire sera lui aussi porté par la ferveur populaire, et même plus que cela, puisqu’il s’agira du bouillant Partizan Belgrade.