Lors du match aller, le Spartak Grostov avait réussi à limiter l'impact de la défaite sur la pelouse de Lyon : 4-2. Avec deux buts à rattraper, les espoirs du Spartak existaient vraiment, ce soir, au coup d'envoi. Les champions simtopiens ont rendez-vous avec leur (jeune) histoire.

Timorés et pressés haut par les Lyonnais, les champions sortants de Simtopia ont eu du mal à entrer dans leur quart de finale retour. Même en s'étant mouillé un peu la nuque, trouver la ligne d'attaque fut compliquée. Coulibaly a longtemps erré comme une âme en peine, sur le front de l'attaque, perdant rapidement les rares ballons que Babel ou Idrizi lui adressaient. Côté Lyonnais, c'était tout dans la gestion du score obtenu à l'aller, avec un pressing constant. Tout était fait pour empêcher les hôtes du soir de se montrer dangereux. Les quatre offensifs Depay, Aouar, Traoré et Dembelé ont souvent combiné ensemble mais, sans forcer Volpi à des arrêts décisifs. Et la première période passa comme ça, dans un équilibre précaire, permettant aux Lyonnais de basculer en tête à la pause.

Au retour des vestiaires, la donne changea complètement. Grostov n'avait plus le choix, il fallait attaquer et casser les lignes lyonnaises. Et très rapidement, cela paya. Sur une remise de la tête, du coin gauche de la surface de réparation, Babel trouva Coulibaly qui élimina la charnière lyonnaise pour enchainer avec une frappe ras du sol pour le soupirail à la gauche de Lopes (49e, 1-0). La moitié du chemin était faite et les joueurs du Spartak s'enhardirent. Surfant sur leur temps fort, ils acculèrent les Gones sur leurs buts. Après un bon geste défensif, Panard fixa le jeu un court instant pour trouver au loin, dans la profondeur, Coulibaly lancé à toute blinde. Plus rapide, le buteur de Grostov récupéra le ballon, déposa sur place la charnière lyonnaise et plaça une frappe de mule dans la lucarne, à peine entré dans le surface de réparation (55e, 2-0). La Grostov Arena rugit comme rarement, sur ce deuxième but : le Spartak Grostov menait 2-0, dans la peau du qualifié. Lyon accusa un peu le coup, mais finit malgré tout par se remettre en ordre de marche. Dans le même temps, Grostov commença à reculer un petit peu. Sur un centre venu de la gauche, à la 67e minute, Dembelé surgit pour reprendre de la tête au premier poteau (2-1). Volpi, surpris, plongea à contre-temps. L'Olympique Lyonnais reprenait la qualification en main. Le match devenait fou, avec un public chauffé à blanc. Sur un long centre aérien, alors que Coulibaly allait reprendre le cuir, il fut déséquilibré par Mapou Yanga-Mbiwa. L'arbitre n'hésita pas une seconde et désigna le point de pénalty. Criscito transforma l'offrande (71e, 3-1). Grostov repassait en tête, en essayant tant bien que mal de ne pas reculer.

Grostov tenait bon, contenant les Lyonnais avec de plus en plus difficulté. Le 23e tir fut le tir fatal, le coup de couteau cruel. Une bête faute de Schott à 35 mètres, un peu excentré. Le coup-franc de la dernière chance pour les Gones. Aouar s'élança pour botter le plus loin possible le ballon dans la surface de réparation de Grostov. Dembelé récupéra la sphère juste sur la ligne de sortie de but, se retourna pour passer en retrait à Depay, seul plein axe à l'entrée de la surface de réparation. Le buteur néerlandais enroula une merveille de frappe qui termina en pleine lucarne sur la gauche de Volpi (90"+3, 3-2), dans un silence de cathédrale. Sur le coup d'envoi, l'arbitre siffla la fin de la rencontre. Les Lyonnais éliminent dans la douleur le Spartak Grostov, qui va longtemps regretter cette fichue faute au bout du bout du match. Maintenant, il va falloir revenir au quotidien de la S-Ligue 1.
 

CHELSEA - NAPOLI 2-1 (agg. 6-3)

BENFICA - PORTO 3-1 (agg. 4-2)

TOTTENHAM - RANGERS 2-0 (agg. 3-1)