Le derby Avalonnais de ce weekend opposant Hament à Jugerborg a suscité l’étonnement de nombreux suiveurs du football simtopien. Plus que le spectacle proposé sur la pelouse, c’est l’animosité entre les deux publics qui était au centre des débats. Explications.  

Lors du match, les supporters des Kompers ont clairement montré leur désaccord avec le modèle de club porté par Red Bull. Dès l’arrivée de l’équipe visiteuse, l’ambiance était tendue : banderoles hostiles, chants de protestation et une atmosphère de rejet totale envers le club soutenu par la multinationale autrichienne. Cette réaction n’est pas simplement liée à la rivalité sportive (historiquement faible entre les deux clubs), mais reflète une opposition bien plus profonde contre ce qu’incarne le système Red Bull dans le football.

Le modèle Red Bull, qui inclut des clubs comme le RB Salzbourg, le RB Leipzig et le RB Jugerborg, est souvent critiqué pour sa façon de transformer des clubs en franchises. L’idée derrière cela est simple : une multinationale se sert du football pour promouvoir son image et générer des profits. Cela ne passe pas du tout auprès d’une partie des supporters, qui voient dans ces clubs des entités vidées de leur âme et réduites à de simples produits commerciaux. Pour eux, le football devrait être une passion partagée par une communauté, pas une marchandise manipulée à des fins lucratives.

Le KVZ Hament, à l’opposé, se qualifie lui-même comme un « Traditieclub ». Depuis des années, il est soutenu par des fans qui vivent le football comme un élément essentiel de leur identité locale. Pour ces supporters, l’arrivée d’un club comme le Red Bull Jugerborg, soutenu par une entreprise, est une menace à cette tradition. Ils ont l’impression que le football, en devenant un terrain de jeu pour des géants industriels, perd son côté humain, sa diversité et son authenticité.

Les fans de Hament ne sont pas seuls dans cette lutte. À travers l’Europe, de plus en plus de groupes de supporters dénoncent ce modèle Red Bull qu’ils considèrent comme une dérive du football. Ce rejet est alimenté par l’idée que les clubs doivent être des institutions liées à leurs supporters, à leur histoire, et non à des marques qui les utilisent pour leurs propres objectifs financiers. Pour les fans de Hament, c’est aussi une question de défendre l’esprit du football, un sport populaire, accessible et enraciné dans les communautés locales, loin des enjeux commerciaux.

En fin de compte, cette protestation des supporters de Hament n’est pas seulement contre le Red Bull Jugerborg, mais contre un modèle économique qui, selon eux, transforme le football en une simple vitrine de marketing. Ils rappellent que le football, avant tout, doit rester un jeu de passion, un sport qui vit et respire grâce à ses fans et à ses racines locales, et non un produit qu’on peut acheter et vendre.

Sur le terrain, la tradition l’a emporté 2-1.