Premier sommet de la saison européenne, les barrages d'accession à la phase de groupes de la Champions League sont là pour trier le grain de l'ivraie. Et c'est à Spremberg de tenter de réaliser la performance estivale simtopienne : rejoindre l'Inter Utopia et les Aguazul Papaya en poules. Faire que, pour la première fois, la FSF envoie trois représentants jouer en automne dans la plus prestigieuse des compétitions de football.

 

Cela passait par un premier match à Spremberg, au Stade du Phénix, contre un habitué des joutes européennes : Galatasaray. Les Turcs ne sont pas venus pour faire du tourisme et affronter les premiers frimas du Nordviken. Pourtant, le Gala a vite subi l'envie et le collectif des Sprembergeois, à bien meilleue fête qu'en championnat. A croire que l'Europe occupait toutes les têtes des joueurs. A peine 6 minutes de jeu que les locaux faisaient flancher Galatasaray. Sur une faute anodine, à 20 mètres du but turc, les Sprembergeois obtenaient un coup-franc un petit peu décentré. Une position idéale pour Ilicic qui trouva la lucarne au premier poteau ! Six minutes et Spremberg prenait les devants (1-0). Et les actions de classe s'enchainaient, les Turcs étaient à la rue. Kardec, préféré à Ademi (jugé hors de forme par le coach), combinait à merveille sur le front de l'attaque, mettant Semih Kaya et Luyindama à contribution dans l'axe. Muslera protégea bien ses buts et, progressivement, Galatasaray réussit à sortir de l'étau. Et ce fut rapidement la sanction pour Spremberg. Belhanda récupéra un mauvais ballon dégagé dans l'axe à 20 mètres pour une reprise de demi-volée légèrement en cloche qui loba Kalinic pas encore replacé sur sa ligne (25e, 1-1). Le jeu rapide et collectif des Sprembergeois disparut de la circulation. Galatasaray, sans se montrer dangereux, portait tout de même le ballon assez souvent dans la moitié de terrain des locaux. Ce résultat suffisait aux Turcs dans l'optique du retour. Et puis l'autre flèche de l'attaque sprembergeoise frappa. Armstrong, dans l'axe, trouva Alan Kardec sur la gauche dans la profondeur. Le buteur se démarqua facilement et alla tromper d'une frappe croisée du gauche Muslera (88e, 2-1), signant le but de la victoire. Spremberg est toutefois dans l'obligation de réussir un match retour de qualité dans un stade qui ferait passer l'Etna pour un frigidaire...

 

Dans un Ali Sami Yen Spor Kompleksi chauffé à blanc (et jaune et rouge), Spremberg s'apprêtait à vivre l'Enfer. Et cela arriva tout de suite, incarné par Sofiane Feghouli. Profitant d'un mauvais marquage de Radu, Feghouli put contrôler le long centre de Henry venu de la gauche pour la droite et frapper au ras du premier poteau (3e, 1-0). Sur les deux matches, Spremberg voyait les portes de la Champions League se refermer. Mais, pas longtemps. Julien Ademi partit au but plein axe, sur une passe de Zuber, mais Semih réussit au dernier moment à lui retirer le cuir des pieds... sauf qu'Ilicic avait bien suivi et il reprit de suite le ballon pour venir battre de près Muslera et égaliser immédiatement (5e, 1-1). Spremberg entendait de nouveau la petite musique des Champions... La suite de la rencontre fut beaucoup plus laborieuse, avec une possession équivalente de part et d'autre, même si le Gala a enchainé les frappes au but, ce soir (22 frappes). Mais Spremberg resserra les rangs (et serra les dents) et le match devint haché. Il n'y avait pas la place pour la poésie et les avertissements se sont enchainés. Fernando, Ndiaye et Belhanda pour les Turcs, Ilicic et Zuber pour les Sprembergeois. A l'heure de jeu, un événement rendit service à Spremberg : l'expulsion de Fernando (59e) pour un second tacle trop engagé. Spremberg pouvait gérer le score avec cet avantage numérique. Et, tranquillement, ils tinrent lenul jusu'au bout, décrochant leur billet pour la phase de poules.