Troisième journée de la Coupe de la Ligue et quelques surprises au menu. Oui, autant le dire tout de suite, y’a eu match, comme on dit, dans quelques rencontres.
Commençons avec le groupe A, où les Ulysses recevaient le RCC Armorbeek. Il ne se passa pas grand-chose de riche durant près d’une heure, les deux équipes jouaient timidement leurs chances, les Ulysses étant surtout concentrés sur leur défense. Bien leur en pris, puisqu’ils en profitèrent pour prendre l’avantage à la 63e minute, à la suite d’un long mouvement collectif d’une vingtaine de passes. Au final, Narvalho récupéra le ballon en bonne position, aux abords de la surface et, contre toute attente, déclencha une frappe placée pour le soupirail gauche de Danciu (63e, 1-0). Un fort joli but qui surprit jusqu’à ses coéquipiers. Mais, hélas pour les Ulysséens, le RRCA a de la ressource, bataillant jusqu’au coup de sifflet final pour arracher le point du nul, sur une tête dans la course de Fer, sur un corner de Fraïoli (90e, 1-1). Un partage des points qui peut sembler injuste aux Ulysses.
Dans l’autre rencontre, le KVZ Hament s’est fait surprendre par la vivacité et l’envie des joueurs de Sliasthorp. Une première période pied au plancher qui a laissé les Kompers loin du but des locaux. Profitant pleinement de leurs temps forts, les joueurs de la Drakkar’s Arena ont vite plié le match, avec un but dès la 4e minute, par Karlson à la réception d’un centre fuyant d’Antonio au second poteau. A la 39e minute, c’est une faute sur Antonio, dans la surface, qui amena l’arbitre à siffler pénalty, non sans avoir eu recours à la VAR. Schwegler prit à contre-pied le gardien. 2-0 à la pause, on ne reconnaissait pas le KVZH. La seconde période fut plus compliquée pour Sliasthorp car les Kompers ont poussé fort jusqu’à la fin du match. Bradley et Provenzi ont tout donné pour leur équipe, ce dernier parvenant tout de même à réduire l’écart à la 90e minute, sur une passe plein axe dans la profondeur de… Bradley. Provenzi n’eut plus qu’à aligner le gardien. Les quelques minutes d’arrêts de jeu ne furent pas suffisantes pour le KV pour égaliser. Sliasthorp s’impose 2-1 et signe une des surprises de ce début de saison.
Dans le groupe B, l’autre surprise est venue d’Utopia. Les champions en titre ont éprouvé des difficultés contre United of St-Patrick. Venus jouer la contre-attaques, les luricaduanes (ou leprechauns ?) ont parfaitement réussi à appliquer leur plan. Laissant venir les vagues intéristes, ils surent piquer au bon moment. D’abord à la 31e minute, avec une contre-attaque avortée en touche, mais sur celle-ci, Begum hérita du ballon plein axe à 18 mètres. Une frappe un peu enroulée pied gauche plus tard, United ouvrait la marque (31e, 0-1). Utopia réussit pour la seule fois de son match à se montrer très dangereux, dans les minutes qui suivirent, trouvant même le chemin de l’égalisation par Arnautovic (34e, 1-1), grâce à une percée côté droit de Marcos Rocha pour un centre au second poteau victorieux. Mais, au fur et mesure que le match avançait, les deux équipes semblaient vouloir en rester là (surtout United). Et puis, dans le money-time, Begum remit le couvert. A 20 mètres cette fois, avec une frappe lourde au ras du poteau droit du gardien intériste (85e, 1-2). Les 2 387 supporters de St-Patrick pouvaient exulter, leur équipe venait de jouer un bien vilain tour au champion 2019 de S-Ligue 1.
L’autre United de la poule, celui d’Irwellshire, remporte ce soir une précieuse victoire, après avoir galéré comme jamais face à un RFC Aurora bien en place, avec un Chico décisif dans les 60 premières secondes. Un but classique du défenseur auroréen : un tête sur corner (1ere, 0-). Ensuite, les débats s’équilibrèrent. Un certain ronronnement dans le jeu pourrait qualifier cette rencontre. Irwellshire s’appliqua à cadrer ses frappes, jusqu’au bout (9 tirs cadrés sur 11) et cela finit par payer, là aussi durant le money-time. D’abord par le buteur vedette (autoproclamé ?) Akwanifee sur une tête décroisée (86e, 1-1), puis au bout du bout des arrêts de jeu, quand AEthelstan récupéra le cuir aux abords de la surface, perçant la défense auroréenne pour tirer en force dans la foulée et trouver les filets (90e+3, 2-1). Les joueurs du RFC Aurora tombèrent à genoux, un à un, foudroyés par ce dernier but victorieux d’Irwellshire.
Dans le groupe C, Spremberg BK est en déplacement à Grostov pour affronter les Medvedev. Il y a bien eu match, certes, pendant 45 minutes. Le Spartak a cru un moment pouvoir faire jeu égal, et puis la seconde période a vu tous ces espoirs tomber comme un château de cartes. Spremberg BK avait décidé d’accélérer, après une timide première priode. Et quand les Sprembergeois accélèrent, ils ne le font pas qu’à moitié. Padt se rata sur un dégagement aérien suite à un coup-franc indirect de Del Campo, qui rebondit su Radu, pour l’ouverture du score (47e, 0-1). Par la suite, Padt se reprit et repoussa longtemps les assauts d’Ilicic et d’Adémi. Mais il finit par céder, surtout que ses coéquipiers ne trouvèrent jamais la faille. Une remontée de balle, comme à l’école, pour Spremberg, en balayant tout le terrain, pour conclure avec un centre en retrait pour Ilicic à 10 mètres du but et une reprise parfaite (83e, 0-2). Durant les arrêts de jeu, Spremberg ajouta un dernier but, par Saul Hudson. En bon joueur de côté, il surgit à temps au second poteau pour reprendre un centre rasant de Léo Matos qui était passé devant les buts de Grostov (90e+4, 0-3). Spremberg continue de plus belle.
A Kamitoshi, les surprenants vainqueurs de la journée précédente accueillaient le Zénith Kirkov. Si vous cherchez du jeu, ce ne fut pas ici qu’il fallait venir en chercher. Les deux équipes jouèrent avec le frein à main. On se dirigeait vers un 0-0 des familles, plutôt frustrant quand Nabil Drami secoua le cocotier. Sur corner, il prit le meilleur sur Brabec et sur un Barchloff sorti cueillir les fraises (71e, 0-1). A partir de là, le Ventmer sut réagir, ne laissant pas le Zénith mener bien longtemps. Oleg Shatov remit les siens sur les rails, en égalisant avec un peu de chance à la 74e minute, quand il vit sa première frappe trouver le poteau et lui revenir dessus, tandis que le gardien du Zénith était encore au sol (74e, 1-1) : impossible de manquer le but vide. Quelques minutes plus tard, encore, Albrighton joua un coup-franc en cloche pour Sergio Léon. Le Zénith joua mal la ligne du hors-jeu et le buteur de Kamitoshi en profita pour aller placer sereinement le ballon hors de portée des gants de Biscuit (79e, 2-1). Voilà comment, en dix minutes, une rencontre terne prend un peu de relief. Surtout, elle marque la seconde victoire d’affilée du Ventmer Kamitoshi qui débute très bien cette compétition.
Enfin, dans le groupe D, on a vu des buts. Plein, à foison, des beaux et des moins beaux. Des scores dignes de la Bundesliga. Commençons avec la confirmation de la forme de Hayabusa. Opposés sur leur pelouse au FC Arcandias (vainqueur de la Fraternity Cup en pré-saison, pour rappel), les deux équipes se sont rendu coups pour coups. Arcandias ouvrit la marque dès la 26e minute par Ssebuuma, qui profita d’un coupable relâchement du ballon par le gardien Hayakawa pour reprendre à bout portant. Mais le buteur maison, Komori Hiroyasu, ne tarda pas à égaliser pour Hayabusa. Une combinaison déjà classique entre Kaisaki, au centre, et Hiroyasu à la retombée pour conclure (28e, 1-1). Ensuite, le même schéma de jeu se reproduisit autour de l’heure de jeu quand, de nouveau, Arcandias prit les devants. Ssebuuma trouva Harnasi lancé côté droit. L’ailier, adroit, centra sans contrôle ni regard vers la surface de réparation. Paasonen surgit pour couper au premier poteau (59e, 1-2) Ce fut alors le moment où l’autre star de Hayabusa entra en scène : Simon Eriksen. Augmentant son rendement, récupérant et pressant plus haut, l’attaquant des locaux se mit en lumière à la 66e minute, quand il prit la profondeur en récupérant une longue passe de Hiroyasu pour venir battre le gardien à bout portant (6e, 2-2). Hayabusa ne s’arrêta pas là et continua de presser, provoquant Arcandias, les poussant à la faute. Ils en furent récompensés par un pénalty généreux accordé à la 87e et transformé par l’expérimenté Naldo (87e, 3-2). Hayabusa se pose en candidat déclaré aux demi-finales.
Enfin, à Heiwashima, United revenait à la compétition après sa gifle initiale (défaite 4-0) et son match « exempt ». Quel visage allaient avoir les Shadows ? Face à eux, un Kattegat IF habitué aux matches nuls et décidés à tenter leur chance. Le match fut explosif, avec beaucoup de buts (six au total) et pas mal de vendanges tardives côté Heiwashima. Toutefois, Ricardo Goulart ouvrit vite le compteur, à la 3e minute, de la tête à la réception d’un centre de Clayton(3e, 1-0). Mais Heiwashima s’est vite endormi sur ses lauriers tout frais et le KIF reprit espoir. Avec raison, puisqu’à la 34e minute, Milot Rashica sortit Heiwashima de sa torpeur en égalisant. Le ballon n’étant pas assez vite dégagé de la surface de réparation de United, il en profita pour le reprendre sans contrôle et trouver le chemin des filets (34e, 1-1). A la pause, Heiwashima n’avait d’autre choix que de se reprendre, ce qu’il fit en accélérant et, donc, en se mettant aussi à vendanger pas mal d’actions. Dans le lot, néanmoins, certaines trouvèrent le chemin des filets. Ricardo Goulart, encore lui, termina le job à la 52e minute quand il reprit une frappe détournée par Hradecky sur une tentative de Ben Arfa. Hradecky ne fut pas en veine non plus quand, à la 69e minute, la tête de Reginiussen heurta le premier poteau et revint dans les pieds du Shadow qui n’eut plus qu’à pousser le ballon dans le but vide (69e, 3-1). Enfin, Heiwashima pliait le match. Enfin, c’est ce qu’il crut pendant quelques instants, car Milot Rashica se manifesta encore une fois. En opportuniste, il jaillit entre deux défenseurs heiwashimans pour couper un long centre aérien et prendre Tatarusanu à contre-pied (87e, 3-2). Jouant leur va-tout, les joueurs du KIF oublièrent de défendre correctement et la sanction ne tarda pas. Une nouvelle fois, Hradecky eut à chercher le ballon dans ses filets, trompé par une tête de Junior Moraes sur un centre d’Insua (90e+1, 4-2). Heiwashima se replace dans la course à la qualification, mais rien n’est joué.