La nouvelle est tombée et les supporters s’en réjouissent : Serge Karamazov débarque au Newstone FC à la place d’Andrew Evans. Le français quitte son poste de T1 au AS Cannes après 3 saisons. Aujourd’hui, il débarque en Albishire accompagné de son T2 Pierre Dertière.
Pour le Newstone Courrier, il effectue un bref retour sur sa carrière, nous livre son avis sur la situation du club et ses ambitions pour les prochaines saisons.
NW : Monsieur Karamazov, bienvenue en Albishire ! Alors, Serge Karamazov, avant d’être le nouvel entraineur de Newstone, c’est d’abord le grand buteur de Ligue 1. Assez bizarrement, ce qu'on retient surtout de votre carrière, c'est un arrêt magistral face au PSG ! Paradoxal pour un numéro 9, non ?
SK : Ah oui, très paradoxal ! Enfin, ce fut un match inoubliable pour moi et pour mes coéquipiers de l’époque ! Après 50 minutes, nous n'avions plus de gardien, ni sur le terrain ni sur le banc. L’un, sorti à la suite d’une vilaine blessure et l’autre exclu à cause d’une faute indiscutable. Il reste près d’une mi-temps à jouer et le coach me demande de m’installer dans la cage. Je fais un superbe arrêt et on finit par s'imposer dans les arrêts de jeu.
NW : Attendez, vous ne racontez pas tout ! Il y a le tir de l’attaquant brésilien du PSG et puis votre fameux arrêt d...
SK : Oui, euh l'arrêt de..
NW : L’Arrêt du cul ! Magistral, sublime !
SK : Vous savez j'ai claqué plus de 20 buts par saisons pendant 5 ans. Cet arrêt n'est pas un événement sur lequel je reviens souvent.
NW : Vous jouez la carte de l’humilité Serge (rires) ! Peu de joueurs peuvent se targuer d’avoir réalisé une telle prouesse.
"Il faut donner une place plus importante aux jeunes.
Ils ont une énergie époustouflante ! Il faut veiller à ce que le feu ne se déravive pas."
NW : Les amateurs de football vous connaissent surtout en tant que joueur, mais assez peu pour le reste de votre carrière. Vous nous en parlez un peu ?
SK : Oui, après ma carrière de joueur pro, j’ai tenu à tout prix à me former comme entraineur UEFA.
Une fois le certificat en poche, j’ai décroché un poste d’assistant à Ismaily FC en D1 Egyptienne avant de passer entraineur principal. C’est là que j’ai rencontré Pierre Deurtière qui était responsable du secteur défensif de l’équipe. Après quelques années là-bas, nous avons exercé ensemble dans plusieurs clubs européens (Francs-Borains, FC Zimbru Chișinău, Rio Ave Futebol Clube) avant de rejoindre le AS Cannes.
NW : Et qu’est-ce qui vous a donné l’envie de quitter la France pour relever ce nouveau challenge à la FSF ?
SK : Ben, j’ai été viré.
NW : Ah ben, c’est plutôt une bonne raison de partir.
SK : Oui, en effet.
NW : Le bilan 2021-2022 de Newstone n’est pas très bon. Une 12ème place décrochée dans la douleur et une présence anecdotique en Coupe de la Ligue. Quels sont les chantiers à entreprendre dans cette mauvaise situation ?
SK : Vous savez je ne pense pas qu’il y ait vraiment de mauvaise situation. Il faut simplement prendre le temps de retrouver de l’efficacité dans le jeu. Les talents sont là mais ils n’arrivent pas à s’exprimer correctement. Mais bonne nouvelle, les recrues de ce mercato ont déjà de l'expérience dans ce championnat. Elles pourront se mettre au service du groupe et nous rendre plus incisifs !
Ensuite, Il faut faire évoluer notre centre d’entrainement et donner une place plus importante aux jeunes. Ils ont une énergie époustouflante ! Il faut veiller à ce que le feu ne se déravive pas. A ce niveau-là, le club a manqué de vision à long terme.
NW : Quels sont vos objectifs de classement pour cette saison ?
SK : Nous avons le noyau et l’expérience pour atteindre une des 6 premières places du classement. Pas de pression pour la montée, l’objectif reste avant tout de consolider notre présence en S-Ligue 2 et de faire évoluer les infrastructures du club. Et pour la coupe, on peut toujours espérer devenir la petite surprise de la compétition ! Maintenant, il faut que les supporters fassent preuve de patience. On n’obtiendra pas de résultats en 3 mois.
NW : En tous cas vous êtes ici et c‘est vraiment une bonne nouvelle. Pour nous tous, bien sûr, mais surtout pour les supporteurs qui commençaient sérieusement à tirer la langue. Enfin, c’est métaphorique. Ils ne tirent pas littéralement tous la langue. Ils sont au bout du rouleau quoi… c’est pareil il n’y a pas littéralement un gros rouleau avec des gens au bout qui sont… avec tout au bout des gens…
SK : Euh, oui merci. C’est très encourageant ce que vous me dites.
NW : On vous souhaite la bienvenue dans l’archipel d’Albishire. Welcome to The Bay, comme on dit par ici ! Je vous laisse le mot de la fin ?
SK : Je retiens une citation d’un ancien coach : pas de collectif, pas d’équipe et pas d’équipe, pas d’équipe.
Entretien donné pour le Newstone Courrier – le 11-07-2022