Place aux grands, ce soir, avec la 5e journée de S-Ligue 1. Plusieurs questions : les Aguazul Papaya garderont-ils le trône ? Est-ce que les Leprechauns de Saint-Patrick vont réussir à décrocher leur premier point de la saison ?
Débutons par la première rencontre qui répond presque aux deux questions en même temps. A Northwind, United of Saint-Patrick, dernier avec aucun point dans la besace, accueillait les Aguazul Papaya, frais leaders de SL1 grâce à la défaite d'Irwell contre Sliasthorp combinée à leur victoire contre Kattegat. Sur le papier, une rencontre déséquilibrée, même s'il s'agit de deux candidats européens (en C4 et en C1). Ce fut un match compliqué pour St-Patrick, longtemps malmené par les Iguanes, mais sachant répondre au courage. Leur seule erreur aura été de tomber dans le jeu des provocations des Aguazul Papaya. A force de vouloir prendre l'avantage, et de buter sur un bon Ramioche, les Leprechauns ont commencé très tôt à s'énerver, frustrés de leurs loupés et des simagrées des Iguanes à la moindre faute. Au rayon avertissement, Saint-Patrick a vu ses joueurs faire la queue pour récolter chacun le sien, ou presque... Sept avertissements qui, dans le lot, provoquèrent deux expulsions : Granit Xhaka (19e) puis Stephenson (57e). Les Aguazul dominaient légèrement, mais cet avantage d'être 11 contre 9 fit définitivement basculer la rencontre. Kevin Volland ajusta parfaitement une petite tête lobée à la réception d'un centre de Denayer pour lober Farrell sorti à contre-temps. Un seul but, suffisant pour les Aguazul Papaya pour conserver la tête du championnat ?
Pas vraiment, car à Irwell, les Raccoons ont de la ressource. Battus dans le derby contre Sliasthorp, ils ont pris le bon bout dans leur match face à Warwickal FC. Trudeau traça rapidement la voie à suivre... un peu trop même, puisque Demme s'en inspira pour égaliser dans la foulée. Pire, Warwickal fit vaciller les certitudes d'Irwellshire United en marquant le troisième but de la rencontre, celui qui souvent décide du sort d'un match, par Martinez. Les locaux pataugeaient pour la première fois de la saison, menés au score à la pause, devant leur public. La reprise fut d'un tout autre calibre, certainement grâce au discours du coach Elioson à la pause. Akwanifee remit l'église au centre du village en égalisant sur le coup d'envoi. Cette fois, ce fut Warwickal qui se mit à balbutier son football et Irwell en profita pour enfoncer le clou. Un peu après l'heure de jeu, Nicolas Serre trouva le chemin des filets à son tour pour redonner l'avantage aux Reds. Trudeau, passeur cette fois, trouva Serre dans la profondeur pour, ensuite, une frappe croisée au ras du sol. Irwell n'en resta pas là et alla chercher le but supplémentaire, pour soigner la différence. Mission accomplie à la 73e par Akwanifee, à la retombée d'un centre de Tada qu'Izquierdoz manqua d'un cheveu de dégager. Avec cette victoire 4-2, Irwellshire United reprend la tête du classement grâce à une meilleure attaque que les Aguazul Papaya.
Passons rapidement sur le match nul entre le KE et le RFC Aurora, qui aura surtout permis aux promus de se rassurer, tant au niveau comptable (un point de pris, c'est toujours mieux que rien) qu'au niveau défensif : clean sheet. Du côté d'Aurora, c'est un coup de frein dans la course aux places européennes. Peu de tirs et surtout des défenses brillantes, recette parfaite pour un 0-0.
Derrière le duo de tête, un autre duo se dessine, plutôt imprévisible en début de saison. Les équipes concernées sont le promu de l'AS San Cataldo, surprise du chef cette saison, et Sliasthorp VK, outsider de l'ombre. Les deux s'imposent ce soir, avec un petit coup de pouce du destin, provoqué par des intentions de jeu marquées. Certes, l'AS San Cataldo ne s'impose que 1-0 contre le RRC Armorbeek, sur un pénalty, tout en ayant repoussé une tentative de Quintero en fin de match (86e), mais l'essentiel est là -comme on dit : les trois points. Idem pour Sliasthorp, en déplacement à Kattegat. Les joueurs du Nordviken ont subi les attaques des Mini-Raccoons, sans pour autant courber l'échine, sachant répondre aux coups du sort. D'abord en repoussant un pénalty de Giuliano à la 3e minute, puis en revenant deux fois au score par l'intermédiaire de Herrmann. Sliasthorp, pourtant, avait pensé briser le moral de ses adversaires, par deux fois, grâce à Giuliano et Maeland. Il fallut la troisième pour que ça soit la bonne. Un enchainement de passes à la barcelonaise, entre Fur, Vecera, Makela puis Hiroyasu déstabilisa la défense du KIF qui ne put rien faire à la conclusion du buteur de Sliasthorp, particulièrement en forme en ce moment. San Cataldo et Sliasthorp s'installent aux 4e et 3e places.
Concernant les accessits européens, la bataille est dense, et les élus peu nombreux. Ce soir, Heiwashima United se retrouve 5e au général, mais en ayant gâché une opportunité d'obtenir mieux. Poussant le KVZH à la faute, les Shadows ouvraient la marque tôt dans la partie sur un but contre son camp de Glik. Pensant avoir réalisé le plus compliqué, ils relâchèrent leur pression sur le milieu de terrain komper. Le KV, qui aurait craqué les saisons d'avant, semble avoir de la gnac à revendre cette année. Les Kompers n'ont rien lâché et ils obtinrent en fin de partie la juste récompense de leurs efforts, avec l'égalisation de Krocker à la 89e minute, sur une contre-attaque rondement menée par Konoplyanka côté gauche. Ce dernier réalisa -en plus- un geste technique osé : une passe en coup du foulard dans l'axe dans la surface de réparation pour un Krocker lancé pleine balle pour reprendre sans contrôle le ballon.
Du côté des voisins de Tygres, le Standard recevait le RB Jugerborg, plutôt à l'aise pour sa découverte de l'élite du foot simtopien. Alors que la rencontre fut plutôt équilibrée, les Rouches ont réussi à la faire basculer à leur avantage en deux coups de cuiller à pot. Simois et Vlasic ont offert une avance décisive en quatre minutes. Vlasic fut passeur pour Simois, puis buteur sur une passe de Dost. A chaque fois, les Rouches surent se démarquer pour se retrouver facilement face au but. Haller puis Lafôret n'ont en revanche pas pesé bien lourd sur la défense tygroise.
Enfin, deux rencontres du ventre mou pouvaient changer la donne pour les potentiels vainqueurs, pour enfin se lancer dans la bonne moitié de tableau. En théorie, du moins, car une seule a su en profiter ce soir. Les champions sortants, le SK Dvalinn, se déplaçait chez un Spremberg en petite forme (mais au rendez-vous en Europe). Les Sprembergeois prirent les Cerfs par les bois, ouvrant la marque sur pénalty à la 6e minute par Ilicic, qui ne trembla pas. Dvalinn se retrouvait forcé de courir après le score. Ce qu'il fit pendant longtemps, tant Spremberg ne voulait pas laisser filer ce résultat. Mais, encore une fois, la fatigue en fin de match eut raison des volontés sprembergeoises. Dvalinn sut appuyer là où ça fait mal au meilleur des moments, avec en chef-d'orchestre Brahimi, auteur de deux caviars pour Visca et Bakambu. Ou comment retourner une situation très mal embarquée en victoire sérieuse et appliquée. Dvalinn décolle pour se retrouver 8e au général.
La dernière rencontre était le derby du Vostok, entre le Zénith et le Spartak. Un derby plutôt équilibré et le résultat de ce soir le confirme un peu plus encore. 40 000 personnes ont pris place dans la Kirkov Arena (dont 2 000 supporteurs de Grostov) et c'est dans une ambiance chaude comme on les aime que la rencontre a débuté. Pendant la première période, le Zénith s'est montré le plus dangereux avec notamment deux frappes qui ont obligé Almeida à s'mployer. Wilson et Hernité ont failli trouver la faille durant les 45 premières minutes. Cela dit, le Spartak a eu du répondant, notamment sur corner avant la pause, quand Butland dut sortir une parade de haut vol pour contrer une tentative de Holt dans la surface.
En seconde période, le Zénith porta souvent le danger dans la moitié de terrain de Grostov et, à force de s'y essayer, ils parvinrent enfin à trouver la faille. De Arrasceata dut s'y prendre à deux fois, en reprenant le ballon victorieusement, alors qu'Almeida venait de le contrer. Kirkov prenait les devants mais ne relâchait pas ses efforts, bloquant le Spartak dans sa moitié de terrain, avec seulement la contre-attaque comme outil. D'ailleurs, celle de la 76e minute sonna comme une répétition avant celle de la 82 minute qui balaya tout le terrain, de gauche à droite, avant de finir dans un cafouillage monstre sur la ligne de but. Almeida se jeta par deux fois pour empêcher l'égalisation, mais la troisième fut de trop et Joao Pedro arriva pour placer un pointu suffisant pour égaliser. Les deux clubs se quittent une nouvelle fois dos à dos et restent englués dans la seconde partie de tableau.